The Virgin Suicides (2000) – 490 jours, 635 albums

Je n’ai pas pu attendre bien longtemps avant d’écouter un second album du groupe Air. Leur capacité à créer des ambiances riches de trip-hop et d’ambient pop m’a tout simplement séduit. J’ai donc écouté The Virgin Suicides.

Air - The Virgin Suicides

Comme vous vous en doutez, il s’agit de la trame sonore du film de Sofia Coppola. Et comme dans le film, l’ambiance est lourde, glauque, et quelque peu éthérée. Il aurait été difficile de choisir un meilleur groupe pour nous plonger dans l’esprit tourmenté de ces jeunes filles, et dans l’ambiance de cette tragédie. L’album s’ouvre sur Playground Love, qui débute avec un son qui rappelle celui d’une horloge, comme si, déjà, le temps était compté.

On sent aussi l’ombre qui se dégage du saxophone lyrique, et la voix basse, presque étouffée, qui semble nous susurrer cette histoire à l’oreille.

Ensuite, beaucoup des morceaux sont avant tout des morceaux d’ambiance, se rapprochant ainsi davantage du ambient pop. Cemetary Party est l’un d’eux, avec son air sombre, ses chants à peine prononcés d’opéra, et son ton à la fois solennel et tragique, mais sans devenir lyrique. Un peu plus loin, il y a également Dirty Trip et son atmosphère mystérieuse à souhait. Mais je dois dire que c’est davantage Highschool Lover qui a retenu mon attention.

Sinon, l’album était fort appréciable, comme le film, mais n’égalait certes pas la virtuosité de Moon Safari. Mais je crois, de toute manière, que ce n’était pas ici l’objectif. C’était plutôt de nous plonger dans cette histoire, dans cette ambiance, et de nous la faire vivre de manière à la fois intense et délicate. Et pour ça, Air a rempli son contrat.