Je m’ennuyais ensuite du son électronique sur lequel j’ai l’impression d’être passé trop vite. Je me suis donc permis un autre album de Kraftwerk, soit Trans-Europe Express.
Ah ! Que cela fait du bien de retrouver le son sec et mécanique, mais si relaxant de Kraftwerk et du krautrock ! Le rythme lent à l’excès, la répétition et le lent développement des thèmes, cette atmosphère à la fois légère et lourde, mais éloignée surtout : rien, à mon avis, ne laisse présager ce que deviendra quelques décennies plus tard l’électro. Hall of Mirrors, par exemple, est une marche lente, pesante, mais méditative et éthérée juste à point.
Juste avant, et pour ouvrir l’album, Europe Endless est bâti sur le même modèle, mais avec une certaine fraîcheur de plus. Le seul morceau qui soit digne de mention et qui soit plus énergique, plus insistant, serait Showroom Dummies, qui ressemble presque à une incantation, avec ses voix distantes en arrière-plan.
Par contre, j’ai trouvé le reste de l’album plus décevant, moins frais et nouveau. Mais de toute façon, on n’écoute un album de ce genre que pour s’y plonger complètement, que pour s’y laisser aller. Ainsi, après les trois premiers morceaux, l’hypnose est déjà complète et le reste coulera de source, sans trop d’attention.