Sings the George and Ira Gershwin Song Book (1959) – 413 jours, 590 albums

George Gershwin : l’un des meilleurs compositeurs américains. Ella Fitzgerald : l’une des meilleures chanteuses de jazz de tous les temps. Lorsque cette dernière décide de reprendre toute l’oeuvre musicale du premier, ça donne Sings the George and Ira Gershwin Song Book : plus de 4 heures de jazz, de classique et d’élégance.

Ella Fitzgerald - Sings the George and Ira Gershwin Song Book

Il y a de ces albums d’une telle ampleur qu’ils ne peuvent s’écouter d’un seul coup, ou presque. Les 3 disques et 3 heures de celui-ci demandaient un moment spécial, attitré. On ne peut y plonger à coups de 15 minutes : il faut se laisser porter. Un roadtrip pour l’Abitibi-Téminscamingue était donc le moment parfait. Pour ne pas trop ennuyé mes passagers, j’ai écouté un album en me rendant, et les deux autres en revenant. Et au moment d’écrire cette critique, je me suis aperçu qu’il y avait un quatrième disque, dont je termine l’écoute en ce moment même (des alternate takes pour la plupart). Mais reste que l’expérience se rapprochait de celle vécue lors de ma découverte (et redécouverte) de Bitches Brew de Miles Davis : on se perd dans l’oeuvre en voyant défiler le paysage autour de soi.

Premièrement, j’ignorais que Gershwin et son frère avaient composé autant de chansons. Deuxièmement, davantage de ces morceaux sont des standards que je ne l’aurais cru ! Let’s Call the Whole Thing Off est l’un d’eux, un classique que vous connaissez sûrement, portant sur les variations de prononciation des mots de la langue anglaise : un joyau. They All Laughed est aussi un de mes favoris.

Oh, Lady Be Good est de ceux-là également, tout comme l’indémodable Foggy Day.

Il y a aussi I Got RhythmEmbraceable YouI’ve Got a Crush on You, et j’en passe.

Ainsi, que vous désiriez découvrir l’homme ou la femme, cet album est le lieu parfait pour le faire. Voyez sa longueur comme une mine dans laquelle on ne cesse de découvrir de petites pépites dorées à chaque tournant.