Reggatta de Blanc (1979) – 110 jours, 474 albums

The Police - Reggatta de Blanc (1979)The Police est pas mal connu de tous. On a tous entendu Message in a Bottle, contenu sur cet album, Reggatta de Blanc. Mais beaucoup de leurs morceaux demeurent méconnus, ou ont été oubliés par l’histoire. Pourtant, le groupe offre une musique assez riche et des morceaux intéressants. Bien que la plupart soient, naturellement, moins accrocheurs que les hits que vous connaissez.

Cette richesse, elle vient de cet ajout subtil de reggae à un post-punk très inspiré du album rock rond et pop. Il ne ment pas dans l’ambiance décontractée de Walking on the Moon, mais des morceaux comme It’s Alright for You sont clairement pop. Contact flirte avec l’expérimental mais n’y tombe jamais, donnant une texture fascinante à un morceau très abordable.

Pour dire que certains hits viennent parfois ombrager des groupes beaucoup plus diversifiés qu’il n’y paraît.

The Score (1996) – 229 jours, 520 albums

Fugees - The ScoreLe rap imprégné de R&B et de soul des Fugees est présenté sur leur album The Score.

Certains morceaux semblent plutôt conservateurs, tombant dans l’image qu’on se fait du rap et du hip hop, avec sirènes de police en arrière-plan et un peu de langage vulgaire. Mais quelques uns sortent du lot, en offrant une teinte à la R&B sentie, donnant une profondeur inattendue à l’œuvre. Zealots et le plus gangster Fu-Gee-La en sont.

Les reprises de Killing Me Softly With His Song, avec ses racines soul, et de No Woman No Cry aux fumées reggaes méritent également une oreille attentive. À ces deux morceaux en particulier, le hip hop vient donner une dimension nouvelle, venant remanier le rythme de manière fort intéressante.

Blood Sugar Sex Magik (1991) – 606 jours, 703 albums

J’ai poursuivi avec un album assez particulier, mais que vous n’êtes peut-être pas sans connaître. Il s’agit de Blood Sugar Sex Magik du groupe Red Hot Chili Peppers.

Red Hot Chili Peppers - Blood Sugar Sex Magik

J’ai encore de la difficulté à pleinement comprendre et saisir ce mélange étrange et hétéroclite des styles. Punk, reggae, funk, métal… Il y a certains de ces styles que je maîtrise encore mal. Donc, de les mêler avec une telle fougue brouille certainement ma compréhension de ce qui se passe. On a, certes, le rythme engageant du reggae et du funk, l’ambiance festive des deux, mais également les guitares électriques plus rudes du punk et du métal. La texture musicale du tout me semble donc des plus étranges. Et même la voix du chanteur semble être un judicieux mélange de toutes ces influences. Ainsi, malgré la longueur de l’album, peu de morceaux m’ont pleinement satisfaits. Il y en a tout de même quelques uns, dont Suck My Kiss.

Il est sans compromis, avec ses lignes de guitare dures et précises, sa batterie puissante et sa voix saccadée qui rappelle le rap et le hip hop. Avec Give It Away, c’est pas mal la même ambiance. Mais avec d’autres morceaux, l’atmosphère semble plus calme, plus linéaire et posée. Under the Bidge en est un bon exemple, et fait partie des morceaux qui, voilà longtemps, m’ont fait découvrir et apprécier le groupe.

Avec Breaking the Girl, c’est la même chose, mais en encore plus doux et relaxant, car cette fois accompagné de guitares acoustiques, rappelant ainsi les grands moments du folk.

Bref, j’ai apprécié l’album, mais sans trop. Ce style est encore trop mystérieux et complexe pour moi. Mais je me réjouis en sachant que, plus tard dans ce défi, arrivent quelques autres albums du groupe, que je sais meilleurs. Et, d’ici là, je prendrai le temps de me faire l’oreille.

Truth and Soul (1988) – 633 jours, 742 albums

Avec le temps qui passe apparaissent de nouveaux styles musicaux. Cette fois, j’ai découvert le funk metal et le ska-punk avec le groupe Fishbone et leur album Truth and Soul.

Fishbone - Truth and Soul

On dirait que ce son si particulier, si unique, apparaît tout d’un coup, sans trop de préavis, et offrant pourtant un son mature, complexe et travaillé. On prend la force du métal, mais pour le canaliser vers la funk, alors que de l’autre côté, on prend des éléments du reggae, on les accélère, on ajoute des cuivres, mais on conserve l’ambiance chaude et festive. En fait, elle devient plus festive, car on lui ajoute une énergie nouvelle et funky. Tout cela vous frappe dès le second morceau, soit Ma and Pa.

Mais juste avant, pour vous introduire à l’album, il y a Freddie’s Dead, qui débute avec une force de métal bien assumée, et qui ne laisse pas de place à la confusion. Plus loin, c’est Pouring Rain qui surprend, affichant un rythme lent et langoureux qui rappelle plutôt le R&B, alors que Bonin’ in the Boneyard nous présente un étrange mélange qui rappelle plusieurs influences, dont le art rock, le punk, le métal, et j’en passe.

Plus loin dans le morceau, il y a même de nets influences venues du hip hop et du rap. Pour aller encore plus loin, Subliminal Fascism est un grand mélange hétéroclite et psychédélique de musiques et d’influences. Bref, la musique de Fishbone n’est à l’abri de rien, offrant de tout, mais avec une cohésion remarquable. Dommage qu’un seul album du groupe soit offert ici…

Catch a Fire (1973) – 817 jours, 905 albums

Toujours dans mes découvertes des genres musicaux, j’ai écouté un petit album de reggae avec nul autre que Bob Marley & the Wailers, grâce à leur album Catch a Fire.

J’avais, encore une fois, quelques réticences. Après tout, il s’agit d’un style plutôt stéréotypé, et cela ne lui a pas fait, pour moi, une bonne publicité. Mais bon, il ne faut jamais critiquer sans connaître ! J’ai donc quand même écouté l’album avec ouverture et sans préjugés. Et l’expérience fut bien satisfaisante ! Certes, ce n’est peut-être pas le genre de musique parfait à écouter, tard le soir, sur les routes obscures et étroites du Nouveau-Brunswick, mais cela nous a néanmoins fourni un bon petit moment de repos.

Je dois avouer que j’ai écouté l’album un peu distraitement. Le rythme lent et détendu, la voix suave et détachée, les morceaux calmes et rêveurs, à cette heure de la journée, tout se mêle en une mixture fort agréable qui fait oublier la longue route qui reste encore à parcourir. On conduit nonchalamment.

Cela dit, j’ai quand même retenu quelques morceaux bien accrocheurs, entre autres le merveilleux Concrete Jungle qui ouvre l’album.

Il a simplement quelque chose de mémorable, de transportant. Pour le reste, à vous de le découvrir, avant que l’été ne se termine.